Alors que la loi permettant de fouiller les données bancaires des Gandhariens a été votée il y a deux jours, nombreux sont les observateurs à s'étonner de l'extrême rapidité du passage à l'acte par les forces de l'ordre.
Dans tout le pays, des scènes filmées d'arrestations de millionnaires identifiés par l'algorithme qui a mis en évidence les virements suspects à l'étranger de plus de 2000 dollars.
Lors d'une allocution martiale, le Commissaire Fédéral aux Affaires Économiques Kiv Tokas a affirmé que les personnes interpellées devraient choisir entre restituer leur fortune au fisc ou perdre leur citoyenneté comme le prévoit la loi pour l'évasion fiscale.
Ce sont donc déjà plus de 500 millionnaires qui ont été placés sous les verrous avant d'être présentés à un juge et tout porte à croire que le chiffre pourrait encore sensiblement augmenter. Toutefois, une partie de l'argent ayant été évacué en argent liquide par la Pègre de Sojatpur, il semblerait que certains millionnaires pourraient passer entre les mailles du filet sans publication de la liste des personnalités.
Tandis que les individus richissimes affluaient vers les gardes à vue, Kiv Tokas a annoncé qu'il allait adresser une lettre à Montbardo-et-Marguené pour que la liste des individus soit publiée et accessible.
"Nous n'avons pas attendu que les autorités Montbardaises publient la liste, nous sommes allés chercher les informations nous même, et d'ailleurs nous assumons toutes les critiques à notre encontre en affirmant que dans de telles circonstances il n'y a pas de libertés publiques qui tiennent. Lorsque l'élite vole son peuple, elle doit s'attendre à payer les conséquences."
Le nombre de personnes arrêtées actuellement permettrait de récupérer déjà 7,4 milliards de dollars, soit légèrement plus que la moitié de l'argent qui dormirait à Montbardo-et-Marguené. Tout porte à croire que la désormais nommée "Purge des Millionnaires" va se poursuivre tout au long du mois d'avril.
Dans l'opposition, cette purge assumée par le pouvoir a mis la droite et les partisans de Dalipinder Golia en ébullition et les accusations ont fusé. Le leader de la droite, Saacha Dahloli, a même employé le terme de "régime totalitaire".
"Ce qu'il se passe est très grave. Le gouvernement met le nez dans les affaires privées des Gandhariens et arrêtent tout ceux qui ont eu la mauvaise idée de gérer leur argent de façon totalement libre. C'est une atteinte grave aux libertés individuelles et la manifestation sans ambiguïté d'un régime totalitaire car ces communistes commencent à entrer dans notre sphère privée pour nous contrôler, c'est intolérable !"
Dalipinder Golia, assurément gêné depuis plusieurs semaines par le rôle avéré de la Pègre de Sojatpur dans l'évasion d'une partie des fortunes sous forme liquide vers Montbardo-et-Marguené, a eu une réaction un peu plus timide en se contentant de condamner le procédé de l'Etat dans la fouilles des données bancaires des gandhariens. A un mois des élections en Sojatpurie, le favori semble jouer la prudence et déterminé à ne pas faire de faux pas dans cette affaire. Il faut dire que désormais, le plus grand ennemi des criminels de Sojatpur pourraient bien devenir les communistes qui n'ont pas digéré le rôle d'évasion qu'a tenu la Pègre. C'est donc une partie du discours de Dalipinder qui s'effondre à son grand dam.
La fouille des données bancaires des Gandhariens n'a toutefois pas indigné tout le monde, bien au contraire, car un mouvement intitulé #BonCamarade a émergé sur les réseaux sociaux. Les internautes se vantent de contribuer honnêtement à la solidarité nationale tout en fustigeant les millionnaires "égoïstes" mis aux arrêts. Un mot d'ordre repris par Samrath Lota lui-même qui a osé:
@SamrathLota 8 avril, 7h23
Président du Comité Exécutif Central de l'URSFG
Contribuer à hauteur de ses moyens, recevoir à hauteur de ses besoins.
#BonCamarade